Ukraine
7.11. - 16.11.2017
Tatsächlich wir sind zurück in Europa. Nein euphorisch sind wir nicht, aber froh, heil und gesund in der Ukraine angekommen zu sein. Zwei Nächte beim Ecopark in Charkiw erlauben uns wieder einmal so lange zu schlafen, wie wir dies brauchen und uns ein weniger von den vergangenen Strapazen zu erholen. Wir wollen Ursul in der Türkei reparieren lassen und planen nach einigen Tagen in der Ukraine und Moldavien die Fähre von Odessa nach Istanbul zu nehmen. Langsam, langsam wird wieder zu unserem Lebensmotto.
Am Morgen unserer Abfahrt von Charkiw steigt die Heizung in der Wohnkabine aus. Der Pannencode gibt an, dass die Temperatur der Abgase zu hoch ist und so hat das Sicherheitssystem das Anlassen blockiert. Wir machen uns auf die Suche eines Webasto-Spezialisten. Kein einfaches Unterfangen in einer Stadt, in der kaum jemand Englisch spricht. Gemäss Mitteilung von Webasto gibt es nur in Kiew und Odessa eine offizielle Vertretung. Doch wie so oft schon auf unserer Reise finde wir nach einigen Diskussionen und Fahrten eine Werkstatt.
Unsere Heizung wird mit dem Computer verbunden und bald ist klar, was da Abhilfe schafft. Der Auspuff wird leicht modifiziert und schon funktioniert es wieder. Zu unserer Sicherheit bleiben wir für die Nacht gleich nebenan. Gute Nase gehabt, denn am nächsten Morgen haben wir das gleiche Problem. Nun wird die Heizung auseinandergenommen, richtig geputzt und siehe da sie schnurrt wieder wie eine zufriedene Katze.
Wieder ein Hindernis übersprungen und sicher gelandet. Recht zufrieden machen wir uns auf dieses Land trotz grauem Novemberwetter auf kleinen und grösseren Strassen zu entdecken. In einem Park an einem Fluss werden wir freudevoll empfangen. Ein kleiner Junge ist hell begeistert und kann sich an Ursul kaum sattsehen. Eine ruhige Nacht an einem hübschen friedlichen Ort.
Am nächsten Tag mitten in der Ukraine mitten in der Stadt Kremenchuk endet unsere Fahrt abrupt. Normalerweise erhalten wir eine Vorwarnung in irgendeiner Form, wenn Ursul ein Problem hat. Diesmal kommt es aus dem nichts heraus. Kein Gang kann mehr geschaltet werden, „Ursul bleibt neutral" und so bleiben wir einfach stehen. Es ist Samstagnachmittag. Während Pierre Hilfe versucht zu organisieren, sichere ich den Ort des Geschehens.
Wir werden in eine Werkstatt abgeschleppt. Vor Montag wird der Mechaniker jedoch Ursul nicht anschauen. Ein Kollege des Fahrers des Abschleppwagens spricht gut Englisch und ist gleich mitgekommen. Sacha ist uns in den nächsten Tagen eine super Unterstützung und der beste Führer seiner Stadt. Am Sonntag lädt er uns ein deren Parks, Strände, Plätze, Denkmäler u.v.m. zu entdecken. Ein richtig schöner Sonntagsausflug.
Am Montag bestätigt der Mechaniker die Befürchtung von Pierre. Das Problem liegt im Getriebe und somit muss dieses geöffnet werden. In der Ukraine sind keine Ersatzteile zu finden. Diese müssen von Deutschland geliefert werden.
Wir haben also drei Optionen:
Pierre hat seine Befürchtungen hier zu bleiben. Das Getriebe zu öffnen ist eine heikle Sache und der Gedanke mehrere Wochen im Hinterhof einer Werkstatt verbringen zu müssen, begeistert ihn auch nicht gerade. Wir finden schnell eine gute Werkstatt gleich hinter der polnischen Grenze in Deutschland. Sie sind Unimog-Spezialisten und gerne bereit uns zu helfen. Trotz Unterstützung von Sacha finden wir leider keine Transportfirma, die Ursul nach Deutschland bringen möchte. Schlussendlich bleibt uns keine andere Wahl, als das Angebot anzunehmen, Ursul für 500 $ US nach Odessa zum Hafen transportieren zu lassen. Nach fünf Tagen im Hinterhof der Werkstatt verbringen wir die nächste Nacht im Ursul, der auf der Plattform eines kleinen Lkws fixiert ist. Klein ist hier das richtige Wort, denn dieser Transporter ist kaum für eine zusätzliche Last von 7.5 t konzipiert. Die Reise nach Odessa fühlt sich stellenweise wie eine Schifffahrt auf hoher See an.
Pierre hat einen Broker organisiert. Dieser nimmt sich ab Ankunft im Hafen Odessa unserer an. Erst nachdem Pierre bereits den Fahrer des Transporters bezahlt hat, stellt er Transportschäden an Ursul fest. Der Fahrer lässt sich auf keine Diskussion ein und fährt nach Abladen von Ursul ohne sich zu verabschieden davon.
Ursul verlässt die Ukraine in einem lamentablen Zustand. Dem armen Kerl geht es wirklich übel. Die Fahrt über das Schwarze Meer verläuft ruhig und die Durchfahrt des Bosporus spät nachts ist spektakulär.
Nous sommes vraiment de retour en Europe. Ce n’est pas l’euphorie mais nous sommes contents d’être arrivé sain et sauf et dans les délais du visa russe. Deux nuits passées sur le stationnement de l'écoparc de Charkiw nous permettent de dormir aussi longtemps que nous en avons besoin et de nous remettre un peu de cette traversée mouvementée de la Sibérie. Nous voulons faire réparer Ursul en Turquie et planifions de passer quelques jours en Ukraine et en Moldavie avant de prendre le traversier à Odessa. Lentement, lentement redevient notre phrase préférée.
Le matin de notre départ de Charkiw le chauffage de la cellule fait défaut. Le code de panne indique une température d'échappement trop élevée. Intelligent, le système de contrôle a bloqué le démarrage. Nous nous mettons à la recherche d’un spécialiste « Webasto ». Pas facile dans une ville ou peu parlent anglais. Le téléphone de dépannage de Webasto-Ukraine nous apprend qu'il n'y a de service officiel qu'à Kiev et Odessa mais en discutant avec des gens sur place et après deux traversée de la ville, nous trouvons un atelier qui peut nous aider.
En connectant son ordinateur au contrôle de la fournaise, il peut mieux analyser la situation. Une première modification du tuyau d'échappement semble régler le problème. Prudent, nous restons sur place pour la nuit au cas où. Une bonne décision car le lendemain matin : même problème. Après un nettoyage à fond, la fournaise est propre et elle ronronne à nouveau normalement.
Une obstacle de plus surmonté nous partons en paix par des petits et grands chemins à la découverte de ce pays malgré une météo typique du mois de novembre. Le soir dans un petit parc au bord d’une rivière Ursul est accueilli avec admiration et fait le bonheur d’un petit garçon.
Le lendemain nous poursuivons notre chemin. Dans la ville de Kremenchuk notre voyage se termine d’un coup sans qu’Ursul nous ait prévenu. En effet au milieu d’une intersection Pierre ne réussit plus à enclencher les vitesses. Ursul reste au neutre. C'est la première fois qu'on est ainsi immobilisé depuis la France il y a trois ans. Pendant que Pierre cherche de l’aide, je sécurise les lieux. C'est samedi après-midi...
Un camion nous tire jusqu'à un garage. Un copain du chauffeur qui parle très bien l’anglais vient avec nous. Il est samedi soir et nous devons attendre lundi pour une vérification du problème. Sacha nous invite à visiter sa ville le dimanche. Nous passons un bon moment avec lui et découvrons une ville au bord du grand fleuve, plein de jolis parcs. Quelle chance de l’avoir rencontré car il essayera vraiment de nous aider les jours suivants.
Lundi matin, le mécanicien, qui parle bien anglais, c'est rare, confirme ce que Pierre avait craint : il faut démonter transmission. Avant de le faire, il vérifie la disponibilité de pièces de rechange Unimog en Ukraine et c'est négatif. Il faut commander en Allemagne et ça prend trois semaines.
Nous avons donc trois options:
Pierre craint de faire démonter la transmission ici et d'ensuite rester coincé dans la cour du garage quelques semaines. Nous trouvons un bon atelier en Allemagne, proche de la frontière polonaise. Sacha tente de nous aider mais nous ne trouvons personne qui veut transporter Ursul en Allemagne. Alors nous acceptons l’offre de nous faire transporter au traversier à Odessa pour 500 $ américain. Après 5 nuits dans la cour du garage, nous passons la nuit suivante dans notre maison qui se trouve fixée sur le plateau d'un camion. Ce n'est pas la remorqueuse idéale pour un camion de 7,5T mais, avec plus ou moins de facilité, nous sommes confiants. Comme la route est parfois mauvaise, on se sent sur un bateau se balançant sur des grosses vagues.
Pierre ayant contacté d'avance un courtier, à partir du moment où nous arrivons au port d’Odessa il nous prend en charge. Après avoir payé le chauffeur, on réalise qu'Ursul a été endommagé dans le transport. Dès qu'Ursul est de retour sur terre, le chauffeur se sauve avec l’argent sans nous dire adieu.
Ursul quitte l'Ukraine moins en forme que jamais. Le voyage sur la mer noir se passe bien et la traversée du Bosphore en pleine nuit est spectaculaire.