Iran I
21.9. - 26.11.2016
Gastfreundschaft - Hospitalité
Nima, seine Frau und seine beiden Söhne
Die erste von uns besuchte Stadt im Iran ist Khoy. Wir brauchen eine SIM-Karte und eine Versicherung für Ursul. Der Verkäufer der SIM-Karte, Nima, erklärt uns den Weg zu einer Versicherungsagentur und lädt uns zum Essen ein. Ein Wettlauf gegen die Zeit beginnt, denn es ist Donnerstag und somit Beginn des iranischen Wochenendes. An der uns angegebenen Adresse sind die Türen verriegelt. Wir glauben uns verirrt zu haben. Etwas weiter sprechen wir eine Frau an, die uns zurückbegleitet und die vor der Türe stehenden Personen anspricht. Es sind Mitarbeiter der Versicherung. Ohne zu zögern öffnen sie ihre Tore nochmals und stellen effizient eine Versicherung aus. Mit grossen Schritten streben wir nun zurück zum Ursul. Da fährt auch schon Nima vorbei. Ursul wird in der Nähe des Hauses von Nima geparkt und wir steigen um in sein Privatauto. Alsbald wird in wilder Fahrt durch die Strassen der Stadt gekurvt und Essen eingekauft. Früchte gibt es übrigens direkt an der Strasse bei den Produzenten zu kaufen und die Iraner bezahlen mit Bankkarte. Im Haus von Nima werden wir von seiner Frau und den beiden Söhnen, 6 Monate und zwei Jahre alt, empfangen. Sie hat den Tisch am Boden auf einem Teppich wunderschön gedeckt.
Nima, son épouse et ses deux fils
Notre première ville visitée en Iran est Khoy. Nous avons besoin d'une carte SIM et d'une assurance pour Ursul. Le vendeur de la carte SIM, Nima, nous explique le chemin pour acheter une assurance et nous invite à dîner avec sa famille. Nous sommes un jeudi et le week-end des Iraniens commence. Nous traversons donc la ville à grand pas et nous retrouvons en début de l'après-midi devant des portes closes. Nous nous sommes certainement trompés. Un peu plus loin nous montrons l'adresse à une jeune femme et elle nous raccompagne devant les mēmes portes closes. Elle s'adresse aux quelques personnes dehors et voilà que les portes s'ouvrent juste pour nous. Une jeune femme nous fait efficacement et gentiment une assurance. Nous retraversons la ville pour rejoindre Ursul et Nima nous attend déjà. Nous stationnons proche de sa maison et repartons avec lui dans sa voiture à la découverte de la ville. Une course folle s'en suit. Cela nous prend un certain temps pour comprendre qu'il achète et commande notre dîner dans tous les coins de la ville. Les fruits sont achetés au bord de la route et payés avec carte. Un chaleureux accueil de son épouse et une belle "table" sur un tapis nous attendent chez lui. Nous découvrons avec grand plaisir non seulement les spécialités culinaires iraniennes mais aussi leur façon chaleureuse et sympathique d'accueillir des invités.
Aida und ihre Mutter in Shapur/Selmasi
Wir wollen etwas abseits in den Bergen übernachten. Die Polizei schickt uns jedoch weg. Ihrer Meinung nach ist es zu gefährlich, da zu nahe an der türkischen Grenze. So müssen wir in der Dunkelheit in die nächste Stadt fahren. In einer Nebenstrasse vor einem Möbelgeschäft dürfen wir bleiben. Der Besitzer meint, hier sei es sicher. Eine Frau und ein Mädchen begrüssen uns herzlich. Aida ist 15 Jahre alt, ein Fan von Countrymusik und spricht ausgezeichnet Englisch. Obwohl wir eine Einladung zum Essen von den Frauen ablehnten, stehen sie kurze Zeit darauf mit von der Grossmutter gekochter Suppe vor der Tür. Wir bringen das Geschirr zurück und bekommen einen Sack Äpfel geschenkt. Am Morgen bringen sie uns das Frühstück praktisch ans Bett.
Aida et sa mère à Shapur/Selmasi. Salmas
Nous nous trouvons une agréable place pour la nuit dans le calme des montagnes. Aussitôt arrêté, un policier arrive et nous demande de quitter les lieux. Selon lui il est trop dangereux de rester ici, la frontière de la Turquie, et des terroristes du PKK, étant trop proche. Nous devons dormir dans la prochaine ville. Ce n'est pas un cadeau de conduire la nuit. Arrivés sur une rue secondaire le propriétaire d'un magasin de meuble nous permet de rester juste à côté. Ses caméras de surveillance nous garantissent la sécurité. Une femme et sa fille viennent nous saluer. Aida a 15 ans et parle parfaitement anglais. Elle adore la musique country. Malgré le fait que nous ayons refusé leur invitation à souper, elles nous apportent peu après une bonne soupe de grand-maman et du pain. Je leur rapporte la vaisselle et reçoit des pommes. Le lendemain matin elles nous apportent le petit-déjeuner pratiquement au lit.
Hadi und Neda am Urmiasee
Kaum haben wir uns am sterbenden Urmiasee niedergelassen, kommt uns ein junges Paar entgegen. Die ersten Touristen, vielleicht sogar Nordamerikaner, die wir sehen im Iran. Wie es sich herausstellt, ist Hadi zwar teilweise in Kanada aufgewachsen, aber nun schon seit geraumer Zeit zurück im Iran. Seine Frau Neda ist ebenfalls Iranerin. Spontan laden sie uns zum Essen ein. Ein super Nachmittag an dem auch die Mutter von Hadi und die Eltern von Neda teilnehmen. Wir fühlen uns sehr wohl mit ihnen und werden kurz vor Sonnenuntergang schwer beladen mit Früchten zum Ursul zurückgebracht.
Hadi et Neda au bord du lac d'Urmia
Nous avons juste eu le temps d'arrêter Ursul au bord du lac d'Urmia qui se meurt en toute beauté que nous voyons un jeune couple se diriger vers nous. "Eh bien les premiers touristes étrangers, peut-être même des Nord-américains", pensons nous en observant leur approche. Nous découvrons que Hadi a passé sa jeunesse au Canada avant de revenir s'installer à Teheran. Sa charmante épouse, Neda, est également iranienne. Ils nous invitent à rejoindre, les parents de Neda et la mère de Hadi au restaurant puis à leur maison de vacance. Nous passons un super après-midi avec eux. Pour la route, ils nous offrent quelques kilos de fruits en plus de leur amitié.
Hochzeit in Kurdistan
Laute Musik ertönt von einem Platz mitten im Dorf. Kurdische Hochzeitsmusik. Wir halten an, wollen nur kurz einen Blick auf die Festlichkeiten werfen und schon tanzt Pierre mit den in traditionellen Pluderhosen gekleideten Männern mit. Ich sitze bei den Frauen und schaue mir das Spektakel aus sicherer Distanz an.
Mariage au Kurdistan
Après quelques heures sur une piste de montagne, nous faisons une pause dans un petit village et nous entendons au loin la musique traditionnelle des Kurdes. Un mariage a lieu au bord du ruisseau. Nous allons jeter un coup d'œil sur les festivités et, spontanément, Pierre est invité à danser avec les hommes pendant que je m'installe confortablement avec les femmes.
Kathy
Takht-e Soleyman ein fantastischer Ort. Ganz speziell haben mich die unter der Erde durchführenden Gänge fasziniert. Nicht weit davon entfernt befindet sich ein 100 m hoher und selten steiler Vulkan. An seinem Fusse sprudelt eine warme Quelle. Während Pierre zum Alpinisten wird, geniesse ich die Ruhe. Kommt der pinkfarbene Wirbelsturm namens Kathy daher. Sie bringt mir Früchte, schenkt mir ihr bezauberndes Lächeln, erzählt mir ihre Lebensgeschichte, macht Fotos und lädt mich zu ihr und ihrer Mutter nach Teheran ein.
Kathy
Takht-e Soleyman est un site zoroastrien fantastique. Je suis particulièrement fascinée par les couloirs souterrains. Son voisin, un volcan haut de de 100 m avec un cratère tout aussi profond et une petite source chaude à ses pieds invite Pierre à la grimpette. Pendant ce temps je profite d'un moment pour moi. Alors arrive Kathy, un tourbillon en couleur pink. Elle m'apporte des fruits, m'offre en cadeau son beau sourire, me raconte sa ville, prend des photos et m'invite chez elle dans la région de Teheran.
Foad und seine Familie
Ein kleines kurdisches Dorf, irgendwo verloren in der Pampas, beschert uns eine dieser kleinen Begegnungsjuwelen. Einige Männer sitzen angelehnt an eine Hausmauer und lassen die Zeit ruhig an sich vorbeigleiten. Kaum haben sie die Nase von Ursul gesehen, stehen sie neugierig auf. Wir halten an und lassen uns zum Tee in eines dieser bescheidenen Häuser einladen. Eine fröhliche und humorvolle Runde, die auch Witze in Zeichensprache perfekt versteht.
Foad et sa famille
Un petit village kurde perdu dans les montagnes nous offre un moment de bonheur pur. Quelques hommes sont accotés sur un mur et regarde le temps passé. Lorsqu'ils nous aperçoivent ils se lèvent avec des yeux pétillants de curiosité. Ils nous invitent à prendre le thé avec eux dans une de ses petites maisons modestes. Ils nous démontrent que les farces se racontent et se comprennent bien en utilisant uniquement des gestes. Une rencontre spontanée pleine d'humour.
Namenloser Arbeiter
Wir fahren durch noch im Rohbau befindliche Tunnels. Ein gigantisches Bauwerk inklusive Staumauer wird erstellt. Am Morgen hat eine abenteuerliche Piste Pierre's Talente zum Klingen gebracht und meine Geduld erprobt. So ist es nicht erstaunlich, dass wir am Anfang eines Dorfes kurz zum Verschnaufen anhalten. Ein Auto biegt vor unserer Nase in eine kleine Strasse ein, ein Herr steigt aus und bittet uns ihm zu folgen. Wir sind zum Mittagessen in seinem schönen, neuen Haus eingeladen. Die moderne mit allen nur erdenklichen Haushaltgeräten, fast zur Decke reichendem Kühlschrank und vollem separaten Gefrierschrank ausgestattete Küche lässt keine Wünsche offen. Nach einem köstlichen Mal, extra angeliefert von einem Restaurant, die Frau des Hauses ist gerade abwesend, verabschieden wir uns von ihm ohne seinen Namen in Erfahrung gebracht zu haben.
Travailleur sans nom
Ce matin Pierre a voulu démontrer ses talents multiples en choisissant une piste pratiquement plus utilisée et trop étroite pour Ursul. Ce qui a permis de prouver ma patience. Alors ne soyez pas surpris que nous nous arrêtions au début d'un petit village pour faire une pose après la traversée de tunnels en construction. Une voiture monte une ruelle, un monsieur débarque et nous fait signe de le suivre. Nous sommes invités à manger avec lui dans sa très belle nouvelle maison. Une cuisine de rêve comme dans les revues de décoration. Le diner vient d'un restaurant, car l'épouse est absente aujourd'hui. Sans connaître son nom nous le quittons avec des ventres bien remplis et le souvenir d'une rencontre bien sympa.
Ein grosses MERCI gebührt ebenfalls all den Menschen, die uns mit Melonen, Tomaten, Nüssen, Brot, Wüstenthymian, Datteln usw. einfach so beschenkt haben.
Un grand MERCI à tous les gens qui nous ont offerts des melons, des tomates, des noix, du pain, du thym du désert, des dattes etc.
Kleidungsordnung für Frauen
Selbstverständlich halte ich mich daran. Nichtsdestotrotz trage ich stolz die Dreifuss-Sonne an meinem Mantelkragen durch den Iran.
Règles vestimentaires pour femmes
Évidemment, je respecte les règles vestimentaires pour femmes en Iran. Néanmoins je porte avec fierté le soleil "Ruth Dreifuss" fixé sur le revers de mon manteau en traversant le pays.
Ursul hat ein Loch im Kopf
Es waren einmal zwei abenteuerlustige Langzeitreisende, die sich abends mitten in eine Kleinstadt (600'000 EinwohnerInnen) mit ihrem grossen Unimog namens Ursul wagten. Höchste Konzentration des Fahrers war gefordert, um sein sehnliches Ziel den Parkplatz neben dem Schloss zu erreichen.
Nun das Verhalten der am Verkehr teilnehmenden Iraner und Iranerinnen hat es in sich. Es wird von rechts, von links überholt, aus zwei Fahrspuren werden teilweise vier und manchmal sogar fünf. Von Nebenstrassen einbiegende Fahrzeuge mit dem Vorhaben die Strasse zu queren lassen das Chaos weiter wachsen. Öfters ist der Abstand zwischen den Autos auf ein absolutes Minimum reduziert und doch fährt kaum einer dem andern rein. Verkehrsschilder scheinen eher eine Dekorationsfunktion zu haben als ernst genommen zu werden. In der einbrechenden Dunkelheit überqueren in schwarzen Tschadors gekleidete Frauen wie Schatten die Fahrbahn. Kleine Kinder, bunte Punkte, halten sie an der Hand. Die erste Abzweigung verpasst, gibt es keine andere Wahl, als dem Gedränge zu folgen. Endlich kann links abgebogen werden. Nun wird die mit Bäumen gesäumte Strasse noch schmaler und ist auf beiden Seiten von offenen Abwasserkanälen begrenzt. Es ist Einkaufszeit. Die Geschäfte öffnen zwischen 16 und 17 Uhr. Deshalb sind auch noch auf beiden Seiten unzählige Autos geparkt. Gut ist hier nur Einbahnverkehr. Wir biegen wiederum links ab und treffen nach kurzer Fahrt auf eine grosse Strasse mit Gegenverkehr. Um zum Parkplatz zu gelangen, müssen wir nochmals links abbiegen. Rechts abzubiegen ist aus meiner Sicht eine gute Alternative. In diese Richtung führt die Strasse nämlich aus der Stadt hinaus. Doch der Parkplatz ist nun so nahe, dass der Verlockung nicht widerstanden werden kann. Ein letztes Rechtsabbiegen und er liegt endlich vor uns. Eine gähnende Leere und ein Hände verrührender Wächter erwarten uns. In der Nacht darf hier nicht geparkt werden. Wir müssen weiter. Nun sind wir echt genervt und ich schmolle vor mich hin. Den plötzlich über der Fahrbahn auftauchenden dicken Baumstamm sehe ich und weiss Ursul kommt hier nicht so einfach unten durch. Ich brülle "Achtung Baum". Vergebens. Bum. Unsere Wohnkabine rammt ihn mit voller Wucht. Gut sind wir langsam unterwegs. Es bleibt keine Zeit den Schaden zu bestaunen. Mittels Zeichensprache werden wir zum Rückwärtsfahren und korrekten Vorwärtsfahren gebeten. Eine Brücke führt über einen Fluss und links davon sehen wir einen grossen Parkplatz. Linksabbiegen verboten. Also wird rechts abgebogen. Nur noch wenige Meter und zwei Brückenbogen trennen uns von einem nun wirklich heiss ersehnten Parkplatz. Ein grosses rundes Schild macht uns auf die Höhe zwischen Strasse und Brücke aufmerksam: 2,7 m. Wir sind 3,4 Meter hoch. Stopp! Pierre braucht frische Luft und sieht sich den für Ursul unerreichbaren Parkplatz mal aus der Nähe an. Er ist ja nur 1,80 gross und kommt problemlos unter der Brücke durch. Währenddessen schaue ich mich mit verzweifelter Miene um. Ein netter älterer Herr erbarmt sich meiner und bietet mir und Ursul Unterschlupf auf seinem Taxiparkplatz gleich nebenan an. Gerne nähme ich diese Einladung an, nur der Fahrer fehlt. Farsi spreche ich sehr limitiert und so geht ein lebendiges Gestikulieren los. Pierre kommt zurück, wir stellen uns auf den Platz und können endlich gemeinsam mit einer nicht geringen Anzahl Farsi sprechender Taxifahrer den Schaden an unserer Wohnkabine bestaunen. Ab sofort haben wir das Gefühl eine weitere Lampe installiert zu haben und eignen uns die Gewohnheit an, nach dem Schalter zu suchen, um sie abzulöschen.
Eine Stunde später beginnen die Ashura-Umzüge. Tambouren von sich symbolisch peitschenden Menschen und einem singenden Erzähler begleitet marschieren durch die Strassen. Wir wollen uns dies aus der Nähe ansehen. Ein freundliches "Welcome to Iran" aus einem vorbeifahrenden Auto lässt mich aufhorchen. Thank you, do you speak English? Yes of course. Und schon eilt Hesam hinter mir her, um sich den Schaden am Ursul anzuschauen, während seine Verlobte mit ihrer Geburtstagstorte nachkommt. Unglaublich was uns an Hilfsbereitschaft in den nächsten Stunden zuteil wird und dies mit absoluter Selbstverständlichkeit.
Am Morgen gehe ich zurück zum Unfallort. Mehrere Herren erkennen mich und erklären mir wie sie mit Pfeifen, Schreien und Handzeichen versucht haben, uns anzuhalten. Der Baumstamm scheint eine lange Geschichte von Begegnungen mit Autodächern zu haben. Die Anwohner meinen, er sollte endlich entfernt werden.
Es stellt sich heraus, dass die Reparaturmöglichkeiten besser sind in Esfahan als in Koram Abad. Da das Ashura-Fest noch mehrere Tage dauern wird, haben wir somit einige Tage Zeit, um von einer Stadt zur andern zu gelangen. Wir danken Hesam, seiner Verlobten, seinem Vater und seinem Cousin herzlich für die Geduld und Unterstützung.
Ursul a un trou dans la tête
Il était une fois deux aventuriers qui ont osé traverser une petite ville de 600'000 habitants avec leur grand camion Ursul pendant l'heure de pointe du soir. Ceci demanda une concentration absolue au conducteur.
Le comportement iranien une fois assis au volant d'une voiture ou sur une moto ne semble respecter aucune règle de circulation civilisée. Les panneaux de signalisation n'ont qu'une fonction décorative. Ainsi au lieu de deux lignes de voitures il y a souvent trois, quatre et même cinq. Les dépassements se font de droite et de gauche à tout moment laissant un espace minimale entre les véhicules. Les voitures qui veulent traverser la rue bloque le traffic sans se gêner. Le chaos y règne. S'ajoute à tout cela les femmes en tchador noir avec des petits points colorés à leur main, leurs enfants, qui traversent la rue à pied et deviennent presque invisible dans le gris de la nuit tombante.
Nous manquons notre première jonction et il nous reste qu'à suivre la folie. Enfin nous pouvons tourner à gauche. Toutefois la rue devient plus étroite avec des deux côtés des arbres et des égouts ouverts. Il est 17 h. Les magasins ont ouvert leurs portes. Ainsi les voitures stationnées en double s'ajoutent aux multiples défis déjà présents. Heureusement il s'agit d'une rue à sens unique. Nous tournons encore à gauche et peu après tombons sur une grande rue. Si nous tournons à droite nous sortirons facilement de la ville. Je trouve cette alternative excellente. Eh bien non, le stationnement du château étant très proche nous tournons à gauche et peu après à droite. Devant nos yeux se présente un grand stationnement complètement vide et un gardien qui refuse de nous laisser entrer. Nous devons continuer notre chemin. Le climat dans la cabine ressemble de plus en plus à un début d'orage. Je vois bien le tronc d'arbre qui se lance au travers de la rue et je comprends vite qu'il faut faire attention. Je crie "ATTENTION ARBRE" et j'entends en réponse un grand boum. Trop tard nous avons déjà foncé dedans avec notre cellule. Heureusement nous ne roulions pas vite. Les gens autour nous aident à reculer et à passer à côté sans dégâts supplémentaires.
Nous traversons ensuite un pont et voyons à gauche au bord de la rivière un grand stationnement. Nos nerfs tendus nous font vraiment apprécier ce cadeau des cieux. Comme tourner à gauche n'est pas possible nous tournons à droite à la fin du pont. Une route mène en-dessous du pont vers le stationnement. Hauteur du passage: 2.7 m. Hauteur d'Ursul: 3.4 m. Nous nous arrêtons. Pierre avec ses 1.8 m passera bien en-dessous du pont et se lance à la découverte d'un passage. Franchement il a aussi besoin d'une bonne bouffée d'air frais. Je reste à côté d'Ursul avec la mine d'une femme désespérée. Deux minutes passent et un homme âgé me prend en pitié. Il offre à Ursul et à moi de nous réfugier sur son stationnement pour taxi juste à côté. Je veux bien accepter son offre, mais le chauffeur manque. Ne parlant pas farsi, et lui pas anglais, une drôle de conversation gestuelle s’en suit. Pierre revenu, nous nous stationnons et pouvons enfin admirer les dégâts entourés de chauffeurs de taxi qui les commentent en farsi. Dès maintenant nous nous habituons de rechercher l'interrupteur qui nous permet d'éteindre la lumière supplémentaire.
Une heure plus tard les défilés d'Ashura commencent. Les Iraniens commémorent la mort d'Hussein. Des hommes se fouettant symboliquement suivent des joueurs de tambours et sont accompagnés d'un raconteur/chanteur. Nous voulons voir cet événement de plus proche. Une voiture s'arrête à côté de moi et j'entends un "Welcome to Iran". "Thank you, do you speak english?" que je lui répond. Aussitôt le "yes" entendu je lui explique que nous avons besoin d'aide et Hesam me suit jusqu'à Ursul pour voir les dégâts. Sa fiancée nous suit avec son généreux gâteau d'anniversaire pour nous en offrir un morceau.
Dans les heures qui suivent ils nous offrent sans hésitation toute l'aide dont nous avons besoin. Le lendemain matin ils font le tour des réparateurs potentiels avec nous. Après quelques discussions ils nous conseillent d'aller essayer à Esfahan, ville beaucoup plus grande et réputée pour ses nombreux ateliers. Un grand merci à Hesam, sa fiancée, son père et son cousin.
Avant d'avoir quitté la ville, je suis allée voir le tronc d'arbre et prendre quelques photos. Comme vous pouvez bien voir, il a une longue histoire à raconter sur ses multiples rencontres avec des toits de camions. Les gens qui vivent autour aimeraient bien qu'on le coupe.
Parasiteninvasion zum zweiten
Weshalb wir wieder eines dieser doofen Selfies machen, fragt ihr euch. Ganz einfach, wir sind gelangweilt. Zum zweiten Mal innerhalb von wenigen Monaten heizen wir unsere Wohnkabine, diesmal mitten in der Wüste, auf mehr als 50 Grad auf.
Lasst mich die Zeit zurückdrehen und die Geschichte von Beginn an erzählen
Den Rat des Cousins von Hesam auf grossen geteerten Strassen nach Esfahan zu gelangen, haben wir selbstverständlich, kaum ausgesprochen, über Bord geworfen. So entdecken wir auf kleinen Strassen und auf Pisten die schöne Berglandschaft. Eines Mittags setze ich meine Füsse in das ausgetrocknete Grasland und sogleich überfällt mich ein brennendes Beissen. Wie gewohnt versuche ich es mit meinem Speichel zu lindern. Es juckt wie verrückt und ich entdecke erste Stiche an Händen und Füssen. Bis Esfahan habe ich 70 davon auf Füsse, Beine, Bauch und Vorderarme verteilt. Es sind Flöhe. Zudem entzündet sich eine Zyste auf dem Rücken arg. Ein Arztbesuch wird unabwendbar. Neben Antibiotika sowie Schmerzmittel erhalte ich auch Creme und Tabletten gegen das Jucken. Ich wechsle fleissig meine Kleider und die Bettwäsche. Die Hotelwäscherei, wir sind Gäste auf dem Hotelparkplatz, lässt sich das Waschen mit 70 $ vergolden. Wir stellen verschiedene Fallen auf. Kein Floh lässt sich damit einfangen, aber beissen tun sie fleissig weiter und hinterlassen Kot in eindrücklicher Menge hauptsächlich auf meiner Seite des Bettes. Übrigens überlege ich mir nun schon seit einer Weile, eine zweite berufliche Laufbahn als lebendige Parasitenfalle anzustreben. Vielleicht würde ich sogar reich dabei.
An einem der Tage wird etwas ausserhalb von Esfahan rasch und kompetent mit den vorhandenen Materialien das Loch in der Wohnkabine repariert. Bei einbrechender Dunkelheit ist die Arbeit getan. Hübsch sieht es nicht gerade aus. Laut Pierre ist Ursul nun erwachsen.
Zurück in Esfahan schmerzt die Zyste immer mehr und verfärbt sich. Bei einem Dermatologen wird sie schlussendlich entfernt. Als ein echtes Grossstadtabenteuer in Farsi erleben wir die Suche nach der im Internet problemlos gefundenen Klinik. An einer einzigen Strasse mit verschiedenen Sackgassen, die zu Hinterhöfen führen, befinden sich unzählige Praxen, Kliniken und Apotheken. Ein wahrhaftiger Dschungel.
Nach einem weiteren Tag, den wir für die Verlängerung unseres Visums nutzen inkl.rasende Taxifahrten und stundenlanges Warten, fahren wir ins City Center und kaufen uns einen Staubsauger und einen Steamer. Klein und möglichst effizient sollen sie sein. Wir werden fündig und bezahlen ein Vermögen für deutsche Geräte, die bei Amazon für wenig Geld zu haben sind.
In einer kleinen Stadt in einem Park reinigen wir die Wohnkabine während zweier Tage und waschen von Hand unsere Wäsche (60 °). Eines meiner Kleidungsstücke sieht jetzt wie eine Freiburger Kuh aus, schwarz und weiss gefleckt. Wir stellen alle Kissen an die Sonne und siehe da zwei Miniviecher suchen das Weite. Zur Sicherheit verkleben wir auch noch den unteren Stauraum mit Klebeband. Endlich kehrt Ruhe ein.
Pierre nutzt die Zeit auch, um das Innere von Ursul den neuen Gegebenheiten anzupassen. Unsere Disco (Küchenzeile) muss besser befestigt und die Plastikschachteln der nun gewölbten Wand angepasst werden.
Während der ganzen Zeit werden wir unzählige Male eingeladen, besucht, fotografiert (ich durfte sogar einen Tschador mit einer Lehrerin teilen) und mit Brot versorgt. Die Polizei kommt vorbei. Ich breche in Tränen aus und zeige ihnen meine Handvoll Medikamente. Sogleich wollen sie mich ins nächste Spital bringen. Nein, was ich jetzt dringend brauche, ist endlich etwas Ruhe. Am zweiten Abend um 22 Uhr 30 wird wie verrückt von allen Seiten an Ursul geklopft. Wir werden aus dem Schlaf gerissen. Eine ganze Familie vom Grossvater bis zum Kleinkind wollen uns begrüssen und bringen uns Fleisch, Suppe, Brot, frische Kräuter, zwei Suppenteller und Löffel. Merci.
Um ganz sicher zu gehen, dass alle Parasiten, ihre Eier und Larven Tod sind, sitzen wir nun vorne in der Fahrerkabine und langweilen uns. Der Backofen und die Heizung laufen auf vollen Touren.
Wer glaubt, wir hätten uns auf die faule Haut gelegt und bessere Zeiten abgewartet zwischen der ersten Reinigungsaktion und der von heute, liest am besten gleich noch die Pistenerzählung zum Thema Wüste.
Invasion de parasite
Pourquoi faisons nous encore un selfie avec deux têtes plutôt ennuyées? La réponse est simple. Pour la deuxième fois en quelques mois nous réchauffons l'intérieur de la cellule à plus de 50 degrés. Cette fois-ci nous nous retrouvons au plein milieux du désert.
Laissez moi commencer cette histoire au début et retourner quelques semaines en arrière.
Nous négligeons le conseil du cousin de Hesam de rester sur les bonnes routes pour aller de Khoram Abad à Esfahan. Pour passer d'une ville à l'autre nous avons le temps de quelques jours, car durant la dernière partie de la fête d'Ashura les gens ne travaillent pas. Nous profitons de la beauté des montagnes qui se présentent sur notre trajet et les découvrons en suivant pistes et petites routes.
Un midi je me promène en sandales sur une prairie d'herbes séchées où de grands troupeaux de bêtes se nourrissent en été. D'un coup je sent une brûlure sur mon pied droit et je sais qu'un insecte m'a piqué. J'utilise comme d'habitude ma salive pour adoucir. Les piqûres piquent comme le diable et j'en découvre plusieurs sur mon pied et mon bras. Arrivée à Esfahan j'ai au moins 70 piqûres distribuées sur mes jambes, mes bras et mon ventre. Ce sont des puces. La grosse goutte qui fait déborder le vase, un ciste sur le dos qui s'infecte, m'oblige à voir un médecin. Je reçoit des antibiotiques, des antidouleurs, des anti-démangeaison et je dois changer mes vêtements et les draps sur une base très régulière. Le lessive à l'hôtel, dont nous sommes des clients de leur stationnement, nous coûte "seulement" 70 $. Nous installons plusieurs pièges à puces sans succès. Elles continuent à me mordre et je trouve tous les matins des crottes sur mon drap. D'ailleurs je réfléchis à une nouvelle carrière professionnelle comme piège vivant de parasites.
Nous quittons le centre-ville pour faire réparer la cellule. Le travail est vite et bien fait. La beauté de jeunesse d'Ursul est chose du passé. Pierre trouve qu'il est devenu adulte tout comme nous.
De retour dans le centre-ville le ciste se colore de plus en plus et fait de plus en plus mal. Nous décidons de voir un dermatologue. La clinique est vite trouvée sur internet. Toutefois la trouver sur le terrain est plus difficile. Des centaines de médecins, de pharmacies et de cliniques se retrouvent sur une seule rue de laquelle parte quelques ruelles en cul-de-sac. Tout est écrit en farsi. Heureusement les Iraniens sont comme d'habitudes très serviables et nous dirigent finalement jusqu'à la bonne porte. Le dermatologue parle parfaitement bien anglais et le ciste est opéré en peu de temps.
Le lendemain le prolongement du visa nous fait découvrir la conduite aisé/osé des chauffeurs de taxi et la limite de notre patience avec l'appareil gouvernemental. Pour nous consoler nous parcourons un méga centre commercial tout neuf à la recherche d'un aspirateur et d'un steamer, le plus petit et le plus performant possible.
Dans un parc d'une petite ville nous nous mettons au travail. Durant deux jours nous nettoyons la cellule et lavons le linge à 60 degrés. Un de mes vêtements ressemble maintenant à une vache fribourgoise, noire et blanche. Les matelas ont droit a un bain de soleil et je vois deux mini parasites se sauver. Pour s'assurer d'un bon résultat nous fermons les compartiments en-dessous de mon lit avec du scotch tape. Enfin la paix': je n'ai aucune nouvelle morsure le lendemain.
Durant ces deux jours de nombreux visiteurs nous invitent, nous questionnent, ou simplement viennent prendre des photos. La deuxième soirée nous sommes réveillés à 22 h. Ce n'est pas un contrôle de police mais plutôt une grande famille, du grand-père au nouveau-né, qui veulent nous dire bonjour et nous apporter de la viande, une soupe, des herbes fraîches, du pain, deux bols et deux cuillères.
Pour être certain que toutes les puces, leurs oeufs et larves soient morts nous nous ennuyons un peu dans la cabine en attendant que le four et le chauffage chauffent la cellule.
Entre le grand nettoyage et la "cuisson" des puces, nous avons passé quelques jours mémorables dans le désert (v. sous piste).
Liebesäpfel
Mitten in der Wüste taucht plötzlich ein herbstlich bunt gefärbter Blätterwald auf. Was ist denn das, fragen wir uns. Es ist eine Granatäpfelplantage. Der junge Besitzer zeigt uns stolz seine mit Früchten reich beladenen Bäume. Das reine Quellwasser soll nicht nur die Bäume, sondern auch die Menschen jung erhalten. Wer von diesen herrlichen Früchten profitieren möchte, kann sie direkt bei Erfan kaufen. Da er im Frachtgeschäft tätig ist, kann er sie auch nach Europa senden. Interessiert? Schreibt mir eine Mail über Kontakt.
Pommes d'amour
En plein milieu du désert apparait tout d'un coup une forêt automnale. Quelle surprise. C'est une plantation de grenadiers. Le jeune propriétaire nous invite à voir ces arbres plein de fruits magnifiques. Grâce a une source, acheminée souterrainement sur une grande distance, il y a assez d'eau à l'année. La pureté de l'eau a également de bons effets sur la santé et la longévité des humains. Comme il travail dans le "shipping business" il peut envoyer ses fruits partout sur terre. Si vous êtes intéressés vous pouvez m'envoyer un mail.
Wenn der Regen nicht mehr wiederkäme
Seit Wochen warten die IrannerInnen auf Regen. Wenn dieser nicht mehr wiederkäme, was dann? Grosse Seen, wie der Urmia-See und der Tashkd-See trocknen aus (der letztere ist auf unserer Karte noch blau eingefärbt). Die Wüsten breiten sich stets weiter aus. Am Ufer des Tashkd-Sees verbringen wir einen Tag und sichten die ersten rosa Flamingos am Himmel. Ich frage mich, ob die wohl noch irgendwo eine "Glunge" Wasser und wenigstens ein wenig Futter finden, damit es reicht zum Überleben. Wie wir später vom Tourist Office in Shiraz erfahren, leiden sie tatsächlich an Hunger. Ein Stossgebet sende ich in die Ferne und bitte für sie und die Menschen um Regen. Der Himmel verdunkelt sich, der Wind nimmt an Stärke zu und immer mehr Sand wirbelt durch die Luft. Wir machen uns auf den Weg. Wenig später kommen wir an unzähligen Tomatenfeldern vorbei. Viele Menschen sind emsig daran Tomaten zu pflücken. Die Kopftücher der Frauen flattern im Winde. Grosse und kleine Lkw's werden oder sind schon mit Kisten voller Tomaten beladen. Das Bild der Bauern in Charmey taucht vor meinen Augen auf, wenn sie in letzter Minute unter grösstem Einsatz das Heu noch ins Trockene bringen müssen, während am Horizont die schwarzen Wolken des bevorstehenden Gewitters sich drohend ballen. Nur scheint es sich hier um einen Sandsturm zu handeln. Die noch nicht reifen Tomaten versuchen Arbeiter mit Plastik zu schützen. Ein Kampf zwischen Wind und Mensch. Der Letztere verliert ihn des Öfteren. Bilder des Filmes von Goretta nach dem gleichnamigen Roman von Ramuz: "Wenn die Sonne nicht wiederkäme" tauchen auf in meinem visuellen Gedächtnis. Ich stehe zwar nicht hoch oben auf dem Berg über dem Nebelmeer und juble, als die ersten Strahlen der Sonne erscheinen, jedoch kann ich die Gefühle dieser Menschen und der Menschen im Hier und Heute erahnen, als plötzlich der erste Regentropfen fällt.
Si la pluie ne revenait pas
Depuis des semaines les Iraniens attendent la pluie. Mais si elle ne revenait pas? Des grands lac salés comme ceux d'Urmia et de Tashkd sont, comme la mer d'Aral, plus ou moins asséchés. Les déserts grandissent. Nous nous arrêtons au lac de Takhd et observons les premiers flamands roses dans le ciel. Je me demande s'ils trouvent encore assez d'eau et de nourriture. A l'office de tourisme de Shiraz il nous confirme qu'ils souffrent de la famine. J'envoie une prière au ciel, autant pour les humains que pour les animaux, pour que la pluie ne tarde plus. Le ciel noircit, le vent se lève, le sable s'envol. Nous quittons les lieux. Nous passons des grand champs de tomates ou bien des gens les cueillent en toute vitesse. Les hejab des femmes volent au vent comme s'ils voulaient s'évader de cette dure situation. Quelques hommes essaient de couvrir les champs avec des fruits non murs avec du plastique. Ils perdent trop souvent la bataille contre vent et sable. Des camions remplis de tomate quittent en urgence les lieux. Les images du film de Goretta et du roman de Ramuz:"Si le soleil ne revenait pas" me viennent à l'esprit. Je ne suis pas, comme dans le film au sommet d'une montagne au dessus d'une mer de brouillard lorsque le premier rayon de soleil apparaît mais néanmoins, les premières gouttes d'eau qui tombent me laisse deviner un peu ce sentiment que les gens doivent ressentir face à une telle situation.
Le désert iranien
Raconté par Pierre
On trouve deux grand désert en Iran, cet automne, on explore le Dash-E-Kavir, le grand désert de sel. De Ispahan, un grand détour vers Yazd.
On va d'abord vers les dunes de Varzaneh pour une mise en forme. Ça fait presque deux ans qu'Ursul n'a pas joué dans le sable. On reste pris une fois mais après avoir pelleté et s'être enfoncé encore plus, on se reprend et on réussit à passer. Les dunes sont vaste et il y a de beaux circuits en bordure de dunes entre Harka et le lac asséché.
Le lendemain, on cherche notre chemin en longeant la dune entre Khara et Varzaneh en slalomant entre les arbres et arbustes mais ça ne passe pas. On passe une nuit urbaine près du château de Na'in d'où on emprunte la route 62 vers le désert. Après une heure de route, on doit faire le plein et on fait la connaissance de Kian qui part avec sa Land Rover faire découvrir le désert à ses deux « invités » allemands, Mathias et Mandi. Ils nous invitent à aller luncher avec eux. Ehsan et Shiva nous rejoignent et comme le premier contact est bon, on se joint à eux pour la suite.
De la route goudronnée, on passe à la bonne piste vers des campements d'éleveurs puis la piste disparaît et on fait nos traces vers le soleil couchant. Chargé d'une provision de bois, il fait noir en arrivant au bivouac au milieu des dunes. Ce n'est que le lendemain matin qu'on peut admirer le magnifique décor.
Ce deuxième jour est plus tranquille, on part en éclaireur pour voir si la traversée de la rivière est praticable. On trouve un passage assez sec, on y reviendra le troisième jour.
Après la traversée de cette rivière, Kian nous guide au travers des montagnes par un itinéraire très peu utilisé. En fin de journée, on rejoint la route qui nous conduit au dessus des dunes de Mesr à temps pour le coucher du soleil où on se séparera momentanément de nos amis. La journée suivante, on est seul pour explorer les environs de Mesr. Le paysage est très varié, dunes, montagnes érodées et canyon.
Puis on retrouve Kian, Ehsan et Shiva pour une deuxième expédition avec trois autrichiens cette fois. On suit d'abord une piste entre dunes et montagnes jusqu'au village pittoresque quasi abandonné de Arusan. Le bivouac aura lieu au pied des dunes, au fond d'un lac asséché.
La dernière journée avec Kian s'annonce passionnante. On commence par un réchauffement sur les petites dunes. Le sable est parfois dure, parfois mou. Les autrichiens restent coincés sur le dessus d'une dune, ça permet a Ehsan de pratiquer le dépannage.
Puis c'est le vrai départ. Kian veut essayer une traversée qu'il n'a jamais faite. Le genre de traversée qu'on n'oserait pas entreprendre en solitaire. A 3 véhicules, on peut s'y risquer.
Le début est sauvage, mi pierreux, mi sableux. Puis arrive la grande montée. De loin, elle semble assez pierreuse. Kian et ses invités s'y lancent en premier et réussissent difficilement, ce sera donc plus ardu que prévu. On s'y lance et par trois fois, on s'enfonce dans le sable. La combinaison sable, pente et poids d'Ursul ne nous est pas favorable. On décide alors de laisser passer Ehsan puis de foncer le plus haut qu'on peut en direction des pierres. On s'y rend presque. Il ne reste qu'une dizaine de mètres à faire avant de tomber sur un fond plus ferme. En dégonflant encore plus, en mettant les plaques et en utilisant le treuil de Ehsan, ça devrait marcher. Le treuil ne sert qu'à nous faire monter sur les plaques puis la traction est suffisante et on atteint le fond rocheux puis le col ; la confiance de réussir revient.
La descente est fantastique. D'abord une grosse dune à raide à descendre puis d'autres plus douces. Une ambiance très sauvages comme on les aime. Dans la vallée, on retrouve la piste, puis la route goudronnée qu'on suivra jusqu'au joli oasis de Garmeh où on quittera nos copains.
La suite se fera en solitaire vers Yazd. On commence sur de petites routes jusqu'au village de Iraj d'où on tente une traversée des montagnes vers le sud sur une piste aperçue sur Google Earth. Malheureusement, elle n'existe pas. Dommage car le début est très prometteur. On doit donc traverser cette chaîne de montagne par la nouvelle route goudronnée qui mène de Bayazeh à Ardahan, belle route d'ailleurs. En arrivant dans la plaine au coucher de soleil, on quitte la route juste avant le village de Haji-Abade-Zarin. Bivouac paisible sous les étoiles.
Le lendemain, cette plaine semble facile à rouler et on fonce vers les jolies collines au loin. Entre ces collines, il y a quelques traces et comme c'est facile à rouler, on continue à explorer. On rejoint une piste qui nous mène à une petite mine. La piste disparaît et le terrain devient plus crevassé. Il serait sage de rebrousser chemin mais en continuant, on pourrait contourner la montagne et rejoindre la route un peu plus loin. Plus on avance, plus le terrain devient difficile. Il y a une trace de moto ici et là mais on avance que très lentement. Après une heure à ce rythme, il faut prendre une décision. Retourner n'est pas tentant car il faut refaire le mauvais terrain. Mais plus on avance, plus le retour sera pénible. Après avoir examiné les alentours à la jumelle, on choisit de continuer et quinze minute plus tard, le terrain s'améliore et on recommence à voir quelques traces. On réussit à suivre ces traces pour contourner la montagne. La route est maintenant assez proche mais un grand lac nous sépare. Ce lac est évidemment à sec mais le sable reste souvent humide et on ne peut pas s'y risquer. On réussit à se trouver un passage pour le contourner prudemment et on est heureux de faire la pause du midi en sécurité proche de la route.
La belle route goudronnée longe la plaine humide puis se faufile entre cette plaine et une belle dune. Lorsque la route se décide à quitter la dune pour traverser la plaine on choisi de continuer à longer la grande dune sur les petites dunes qui bordent la plaine. On est seul au monde ou presque car on aperçoit des camions, ou plutôt la poussière qu'ils font, au loin dans les montagnes. Une ouverture se fait dans les grandes dunes et on s'y faufile pour passer la nuit entouré par le sable.
Le lendemain, on trouve une trace pour traverser la plaine et ainsi rejoindre la route qu'on quittera une heure plus tard pour suivre des pistes de montagne vers le site de ChakChak. Au cœur d'un massif montagneux désertique, une grotte et sa source attire les pèlerins depuis des siècles. Un vieux site Zoroastrien qui nous rappelle que l'Iran n'a pas toujours été musulmane. On côtoie d'autres touristes, surtout iraniens pendant une heure puis on reprend la piste, puis la route, vers le village de Kharanaq. Un vieux village en bordure d'une belle oasis sise à 1800m d'altitude. L'air y est donc assez frais et les couleurs déjà automnales. Le vieux village est abandonné et il est agréable de s'y perdre en visitant les maisons dans divers états de délabrement. La mosquée et le caravansérail ont été restaurés et les ruelles sont maintenues en assez bon état pour pouvoir imaginer la vie qu'on y menait à une époque très différente mais pas si lointaine.
On retourne sur nos pas vers Yazd mais on se permet une dernière piste vers les montagnes où on passera une nuit paisible avant d'entrer dans la vieille ville par la petite route du nord.
Iranische Wüste
Erzählt aus der Perspektive von Theresa
Welch ein herrliches Gefühl nach fast zwei Jahren wieder in der Wüste zu sein. Pierre und Ursul üben gemeinsam gleich mal das Steckenbleiben in den Dünen von Varghes in der Dash-E-Kavir, der grossen Salzwüste. Nach einigen Versuchen und fleissigem Sandpuddeln finden die beiden etwas härteren Sand und kommen doch noch den Hügel wieder hoch.
Nach einer ruhigen Nacht fahren wir weiter zum Schloss in Naein von wo aus wir auf unserem Weg nach Yazd weitere Teile der Wüste erkunden wollen. Für dieses Abenteuer brauchen wir einen vollen Tank. Ebenso der Land Rover von Kian (meiner Meinung nach: Kind, intelligent, adventurous, natural). Er fährt mit Mandy und Matthias aus Leipzig für drei Tage in die Wüste. Spontan lädt er uns zu einem gemeinsamen Mittagessen auf einem ausgetrockneten Salzsee ein. Wir folgen ihnen und stossen zu seinen Freunden Ehsan und Shiva.
Kian kennt die Wüste wie seine eigene Hosentasche. Leidenschaft für diese karge Landschaft verspürt er und weiss sie auch zu vermitteln. Wir beschliessen, gemeinsam weiter zu fahren. Off road ist hier erlaubt. Ausser einigen wenigen Dromedarbesitzern kommen nur wenige Menschen in diese Gegend. So ist es nicht verwunderlich, dass wir während der nächsten Tage keiner andern Menschenseele begegnen.
Unser Lager für zwei Nächte befindet sich erhöht am Rande einer sich über viele Kilometer erstreckenden Dünenwand. Von unserem Standort aus lassen wir am nächsten Morgen unsere Augen über die unter uns liegende Fläche schweifen, um in der Ferne einige farbige Berge zu entdecken.
Heute muss überprüft werden, ob das Queren des ausgetrockneten Flussbettes möglich ist, um dann morgen durch die bunte Bergwelt zurückfahren zu können. Auch wenn der Sand an der Oberfläche ausgetrocknet ist, kann es darunter noch feucht sein und unser 7,5 t schwerer Kerl käme nicht durch. Diese Gegend ist für einen schweren Lkw wie der Unsrige nur gerade in dieser Jahreszeit überhaupt befahrbar. Die Testfahrt ist ein Erfolg und lässt uns die schöne Gegend weiter entdecken. Den Rest des Tages lassen wir unsere Seelen baumeln, essen feine vegetarische Teigwaren, eine Spezialität von Kian, und am Abend gibt es Rösti und Steinpilzrisotto. Einige Sternschnuppen, die perfekt sichtbare Milchstrasse, das knisternde Lagerfeuer und die angenehme Stimmung in unserer Gruppe lassen einen schönen Tag friedlich ausklingen.
Nach einer teilweise recht abenteuerlichen Fahrt durch enge Passagen, verabschieden wir uns am nächsten Tag beim Sunset point in Fahrazad voneinander.
Pierre und ich verbringen nun zwei Nächte alleine in der Wüste rund um Mesr bevor wir Kian, Ehsan, Shiva, Thomas, Christopher und Martin treffen. Eine weitere gemeinsame Tour in der Wüste ist angesagt. Es gibt jede Menge zu lachen mit den humorvollen Österreichern.
Die Fahrt am nächsten Morgen durch die Dünen ist schlichtweg grandios. Alleine würden wir es nicht wagen, eine solche Strecke zu fahren. Der Beginn auf halb steinigem halb sandigem Boden stellt keine grosse Herausforderung dar. Dann kommt jedoch ein Aufstieg, den bereits Kian mit dem Auto von Thomas nicht ganz so einfach schafft. Wir nehmen dreimal Anlauf und kommen doch nicht hoch. Die Kombination weicher Sand, steile Böschung und hohes Gewicht des Fahrzeuges erschweren das Unterfangen. Beim vierten Mal fahren wir so weit wie nur möglich, lassen noch weitere Luft aus unseren Reifen, benutzen unsere vier Sandbleche und die Hilfe von Ehsan. Er zieht uns mit seinem Toyota Landcruiser nur gerade auf die Bleche. Diese eine Sekunde macht ihn unheimlich stolz. Wann hat denn schon ein Toyota Landcruiser einen Unimog abgeschleppt? Etwas weiter ist der Boden fest und so steht Ursul bald ganz oben auf dem kleinen Pass. Genau in dieser Phase unseres Abenteuers streikt mein Fotoapparat. Runter fahren wir über eine steil abfallende Düne. Einmal mehr schliesse ich zur Sicherheit meine Augen. Es geht gut. Die nachfolgenden Dünen sind sanfter und es fühlt sich an, als würden wir die Hänge hinuntergleiten. Echtes Abenteuer, wie wir es lieben.
Den nächsten Tag verbringen wir in der Oase Gehmri. Ein Abendessen in einem Innenhof begleitet von traditioneller iranischer Musik lässt die Erzählungen von 1001 Nacht aufleben.
Wir verabschieden uns von Kian und fahren alleine weiter durch die Wüste. Einmal schlafen wir mitten in einer riesigen Ebene, einmal umgeben von einer faszinierenden Dünenlandschaft und einmal in der Steinwüste umgeben von Bergen. Die Fahrt über die Dünen lässt unsere Herzen höher schlagen, nachdem wir mittels übelstem Rumpeln eine Fläche, die keine ist, durchquert haben.
In Yazd angekommen fahren wir gleich in die engste Strasse ein und müssen vor der Moschee umdrehen. Wir kommen nicht mehr weiter. Die Iraner schlagen uns vor, doch auf dem Miniplatz zu bleiben. Nein danke da bekommen wir sicher Probleme mit der Polizei. Ein öffentlicher Parkplatz in einem Hinterhof gleich um die Ecke nimmt uns auf. Die engen Gassen der Altstadt entdecken wir zu Fuss. Die Nacht erscheint mir ungewöhnlich laut nach der Stille der Wüste. Am nächsten Morgen wird es plötzlich ruhig. Keine Autos fahren mehr vorbei. Dafür hören wir laute Sprechchöre. Was ist denn wohl los? Auf dem Weg zum Wassermuseum begreifen wir, dass wir mitten in eine Demonstration hineingeraten sind. Da ich grundsätzlich keine grossen Menschenansammlungen mag, verlassen wir den Ort des Geschehens rasch und nutzen den Basar, um zu einem Einkaufszentrum zu gelangen. Das Museum ist geschlossen.
Auf einer Mauer sitzt ein Mädchen, sie hält in der einen Hand eine iranische Flagge und in der andern ein Protesttransparent. Sie sieht mich an, lächelt mir zu, ich mache ein symbolisches Foto von ihr und sie antwortet mit einem herzlichen Lachen. Auf unserem weiteren Weg werden wir noch mit einem leckeren, gerade aus dem Backofen kommenden, Brot beschenkt.