Chile I
28.9. - 23.10.2019
Reise in Bildern - Voyage en images
Momentaufnahmen - Petites histoires
Minen
Auch in der trockensten Wüste unseres Planeten, der Atacama Wüste, gibt es unzählige Minen.
Wir profitieren vom Angebot des Staates Chile und besuchen die grösste Kupfermine der Welt Chuquicamata in Calama. Noch wird im Tagbau gefördert, doch schon bald
wird dieser gänzlich eingestellt, um fortan das Gestein aus dem Bauch des Berges zu holen. Zur Sicherheit werden wir mit einem orangenen Gilet und einem Helm ausgestattet. Sobald wir auf das
eigentliche Minengelände hineinfahren, gilt aus Sicherheitsgründen Linksverkehr. Wir kommen nicht aus dem Staunen heraus, denn ein gigantischer Transporter nach dem andern begegnet uns auf dem
Weg zum Aussichtspunkt. Hier dürfen wir aus dem Bus aussteigen und den „Krater“ von ca. 4 km Länge, 3 km Breite und über 1000 m Tiefe betrachten. Plötzlich sehen die Riesen, welche das Gestein
auf die Transporter laden und die Transporter selbst wie Spielzeugkräne und -autos aus. Eindrücklich. Offen werden uns vom luxuriösen Bus aus, alle Gebäude gezeigt und der gesamte Arbeitsablauf
bis zu den fertigen Kupferplatten erklärt. Die Information, dass 2000 l Wasser pro Sekunde für diese Arbeitsprozesse benötigt werden, lässt mich doch etwas erschreckt aufhorchen, finde ich schon
unsere ca. 30 l Wasser pro Tag für unseren Zweipersonenhaushalt reichlich insbesondere in der trockensten Wüste der Welt. Nach Rückfrage erfahre ich, dass mindestens 70 % des gebrauchten Wassers
wieder verwendet wird. Die Kupferplatten werden mittels Zug in den Hafen gebracht und in alle Welt verschifft. Der wichtigste Käufer ist China.
Rund zwei Wochen später besuchen wir die Mine San José in der Nähe von Copiapó. Diese wurde am 5. August 2010 weltberühmt. 33 Männer, 32 Chilenen und 1 Bolivianer,
wurden an diesem Tag in der 121-jährigen Gold- und Kupfermine verschüttet. Da der eingebrochene Stollen nicht erreicht werden konnte, wusste die Aussenwelt während 17 Tagen nicht, ob jemand
dieses Unglück überlebt hatte. Mit verschiedenen Sonden wurde gebohrt und versucht auf diesem Weg den verschüttete Stollen zu erreichen. Am 22. August war an eine der Sonden die auf einen Zettel
geschriebene Nachricht „Estamos bien en el refugio los 33“ (alle 33 i.O. im Schutzraum) festgemacht. Alle 33 Arbeiter hatten trotz Nahrungsmangel etc. bis zu diesem Zeitpunkt überlebt. Weitere
Schächte wurden gebohrt, um die Eingeschlossenen mit Luft, Licht, Nahrung, Wasser etc. zu versorgen und mit ihnen kommunizieren zu können. Mehrere Schächte wurden in der Folge für eine
Rettungskapsel gebohrt. Nach 69 Tagen in über 700 m Tiefe erreichte der erste Minenarbeiter in der Kapsel die Oberfläche. Nach 70 Tagen waren alle gerettet.
Unser Führer ist einer der 33 Minenarbeiter. Obwohl ich nur wenig seinen Erzählungen folgen kann, spüre ich ganz intensiv, wie sehr ihn dieses Erlebnis auch heute
noch erschüttert. Die Welt hat sich schon lange von anderen spektakulären Ereignissen in Bann ziehen lassen, während diese Geschehnisse die 33 Betroffenen und ihre Familien weiterhin nicht
loslassen.
Mines
L’Atacama est le désert le plus sec au monde. Malgré ce fait les mines qui s’y trouvent sont nombreuses.
La plus grande mine de cuivre au monde « Chuquicamata », propriété de l'État chilien, se trouve non loin de la ville de Calama. Après de longues années
d’exploitation minière à ciel ouvert l’exploitation souterraine a pris son élan et la remplacera dans peu de temps. La visite guidée qui part de la ville est gratuite.
Nous partons du centre de la ville dans un autobus très confortable munis d’un casque dur et d’un gilet orange. Pour des questions de sécurité tous les
visiteurs doivent les mettre au moment où le bus entre sur le terrain de la mine. A partir de ce moment notre chauffeur conduit à gauche. En effet, une autre mesure de sécurité demande que la
conduite se fasse à gauche pour tous les véhicules qui circulent. Les gigantesques camions qui transportent plusieurs tonnes de pierre du cratère jusqu’à l’usine où le traitement du minerai
commence, nous impressionnent fortement. La seule place où nous avons le droit de nous promener est le mirador en haut de ce cratère qui mesure 4 km de long et 3 km de large avec une profondeur
dépassant les 1000 m. De ce point de vue les gigantesques machines sont transformées en machines miniatures. Le tour continue et notre guide nous expliquent toutes les étapes et les installations
nécessaires pour que finalement les plaques de cuivre peuvent être transportées en train au port et vendues dans le monde entier.
La seule information qui me déconcerte, ils ont besoin de 2000 l d’eau par seconde et ceci dans le désert le plus sec au monde. Je trouve nos 30 l par jour pour
deux personnes déjà amplement. Après consultation du responsable des visites j’apprends que 70 % de ces 2000 l sont récupérés.
Dans l’ensemble une visite intéressante et agréable.
Environs deux semaines plus tard nous visitons la mine de San José qui se trouve non loin de la ville de Copiapó. Le 5 août 2010 elle est devenue mondialement
connue lorsqu’un effondrement a enfermé 32 Chiliens et un Bolivien sous terre. Seulement 17 jours après l’accident une sonde des chercheurs revient avec le message écrit sur un papier « Estamos
bien en el Refugio los 33 » (tous les 33 sont bien et se trouvent dans le refuge). Le monde extérieur savait enfin qu’ils avaient survécu. Plusieurs forages ont été nécessaire pour leur envoyer
de la nourriture, l’air, de l’eau etc. et permettre une communication avec eux. Le creusement du forage pour la capsule qui a finalement permis de sortir les 33 vivant d’une profondeur d’environ
700 m a pris deux mois. Le dernier des mineurs rejoint la surface après 70 jours sous terre.
Notre guide est un des survivants de cet accident. Je sens qu’il est toujours sous le choc. Neuf ans sont passées, le monde s’est tourné vers d’autres
événements, pourtant, pour les 33 et leurs familles, cet accident fait toujours partie de leur réalité.
Ausnahmezustand
Am 20. Oktober wollen wir in Copiapó, einer kleinen Stadt im Norden Chiles, für die nächsten zwei Wochen einkaufen. Der erste Supermarkt ist geschlossen und der
zweite ebenfalls. Dies ist aussergewöhnlich. Pierre fragt eine Chilenin, ob wir irgendwo Nahrungsmittel einkaufen können. Nur gerade Lider sei offen wegen der Ausschreitungen in Santiago hätten
die anderen Geschäfte beschlossen, an diesem Sonntag nicht zu öffnen. Wir sind im ersten Moment etwas erstaunt über diese Solidaritätsbekundung.
Bei Lider ist der Teufel los. Hunderte von Chilenen füllen ihre Einkaufswagen bis zum Rande. Mit dem Nachfüllen der Regale, die wie nach einer Plünderung aussehen,
kommen die vielen Mitarbeitenden kaum nach. Als wir den Supermarkt verlassen, steht die Polizei vor dem noch einzigen für die Fussgänger geöffneten Ein- resp. Ausgang. Sie lässt niemanden mehr
rein.
Neben Ursul steht ein Fastfoodwagen. Wir beschliessen, nach dem anstrengenden Einkauf dort ein „Pouletsandwich“ zu kaufen. Während ich auf dieses warte, sehe ich am
Fernseher, dass in weiten Teilen Chiles der Ausnahmezustand ausgerufen wurde. Wir wissen zwar, dass Studierende gegen den Aufschlag der Transportpreise demonstriert haben, doch das Ausmass haben
wir nicht mitbekommen. Die Besitzerin des Fastfoodwagens meint, in Copiapó sei es noch recht ruhig, nur das Zentrum der Stadt gelte es zu meiden. Nun verstehen wir, dass die anderen Läden nicht
aus Solidarität, sondern aus Angst vor Plünderungen nicht geöffnet haben und die Chilenen aus Angst vor Nahrungsmittelmangel ihre Einkaufswägen so gefüllt haben. Noch am Abend verlassen wir die
Stadt und fahren in die Einsamkeit der Wüste.
État d’urgence
Nous avons prévu partir deux semaines dans le désert chilien et argentin. Alors nous avons besoin de faire l'épicerie même si c'est dimanche. Normalement tous
les magasins sont ouverts à Copiapó mais aujourd’hui nous ne trouvons que des supermarchés fermés. Pierre pose la question à une Chilienne qui attend le bus. Elle l’informe que les centres
commerciaux sont fermés à cause des manifestations à Santiago. Un seul supermarché a ouvert ses portes aujourd'hui. Je suis un peu surprise que les supermarchés se déclarent solidaires avec
les étudiants qui protestent contre l’augmentation des prix du transport en commun dans la capitale.
Nous nous trouvons un stationnement non loin du Lider et entrons par le stationnement souterrain. Quel surprise nous attend. Il y a un nombre très important de
clients qui attendent avec des chariots remplis à ras bord pour passer à la caisse. Les étagères souvent vides nous laisse penser à un pillage. Le personnel pourtant nombreux ne réussi guère à
les remplir. Les longues files d’attente rendent l'accès au étagères parfois impossible. Finalement, lors de la sortie du magasin, nous découvrons que la seule porte encore ouverte pour les
piétons est gardée par des policiers qui ne laissent plus entrer personne.
Après une épicerie plutôt exigeante, nous avons faim et décidons de nous acheter un sandwich au petit camion de fast-food qui se trouve à côté d’Ursul. En
attendant nos sandwich j’aperçois la télévision et je regarde les nouvelles. Je suis choquée de découvrir que l'état d’urgence a été déclaré dans plusieurs parties du pays. Je comprend maintenant
que les magasins sont fermés parce qu’ils craignent le pillage et que les gens ont peur de manquer de nourriture dans une situation aussi instable et violente. La propriétaire du fast-food
m’explique que Copiapó est encore relativement tranquille mais qu’il faut mieux éviter le centre de la ville. Après avoir mangé nos sandwiches et rangé notre épicerie nous quittons la ville et
nous installons pour la nuit dans le désert solitaire.
Pisten - Les pistes
Les dunes, part one
On quitte la côte chilienne entre Chanaral et Caldera en direction de Copiapo. C'est probablement la zone la plus sableuse du désert d'Atacama, de quoi nous
rappeler de bons souvenirs du Sahara, d'Iran, d'Oman et du Gobi.
Après une trentaine de km, on quitte l'asphalte pour une route gravelée qu'on quittera encore plus vite pour une piste à travers les sables. Sur une quarantaine
de km, on suit une large vallée bordée de chaque côté de montagnes sableuses. Malgré le grand nombre de traces, la direction générale est assez facile à suivre. On grimpe un peu vers la gauche
pour se trouver une belle place pour la nuit. En me promenant sur les collines sableuses, je retrouve l'ambiance solitaire des grands déserts d'Afrique et d'Asie.
Le lendemain matin, surprise !!! On se lève dans le brouillard. Fréquent sur la côte, on est surpris de le retrouver si loin du Pacifique. Cette fois,
l'ambiance est unique. Lorsqu'on repart, le brouillard est levé et on trace notre chemin facilement par monts et par vaux dans ce paysage dunaire. Cette balade facile et magique prend fin vers
midi lorsqu'on rejoint une route asphaltée desservant les mines de la région.
Dünen part one
Wir verlassen das Meer zwischen Chanaral und Caldera in Richtung Copiapó. Dieser Teil der Atacama ist wohl der sandigste und beschwört schöne Erinnerungen an die
Sahara, die Wüsten im Iran und in Oman sowie die Gobi herauf.
Nach ungefähr 30 km verlassen wir die geteerte Strasse kurz für eine Kiesstrasse und dann fahren wir auf einer Sandpiste weiter. Über 40 km gleiten wir einem weiten
Tal entlang zwischen Bergen aus Sand. Trotz der vielen sichtbaren Spuren in verschiedene Richtungen finden wir die Hauptpiste ohne Probleme. Wir verlassen diese in linker Richtung, um uns einen
schönen etwas erhöhten Nachtplatz zu finden. Bei meinem Abendspaziergang auf den Sandhügeln finde ich die einmalige Atmosphäre der grossen Wüsten Afrikas und Asiens wieder.
Am nächsten Morgen erwartet uns eine grosse Überraschung. Wir stehen auf und stellen fest, der Nebel hat die Konturen um uns herum verschluckt. Dies kommt zwar
öfters nahe am Meer vor, doch hier weit weg vom Pazifik sind wir überrascht. Die Atmosphäre ist einzigartig. Sobald sich der Nebel gelichtet hat, finden wir in dieser Mondlandschaft unseren Weg
über Berge und durch Täler problemlos. Diese einfache und magische Spazierfahrt nimmt ihr Ende gegen Mittag, als wir wieder auf eine geteerte Strasse treffen, die zu mehreren Minen führt.
Les dunes, part two
Après un petit détour vers la mina San Jose, je prévois une pause dans les dunes au nord-ouest de Copiapo, un terrain de jeu pour les fan de motocross, de quad
et de 4x4. Ces dunes sont surtout accessibles par le sud mais Open Street Map indique une piste qui traverse une montagne pour les atteindre par le nord ; allons donc voir.
La piste commence bien. Le début est ensablé mais facile puis la suite est montagneuse et en assez bon état( photo 1).En montant, le décor prend de l'ampleur.
Un premier passage semble délicat lorsque la piste est traversée par des traces de véhicules un peu fou ; rien de trop grave, on continue (2). Au col, on prend le temps d'observer la suite.
La piste descend d'abord en lacet(3A) sur la partie plus raide puis, lorsque la pente devient raisonnable, la piste s'arrête et on voit les traces assez nombreuses continuer dans le sens de la
pente sableuse (3B,3C) pour aller rejoindre les dunes un peu plus bas et l'oasis de Copiapo un peu plus loin. Tout ça m'inspire confiance et on commence la descente. Les trois premiers virages se
passent très bien(4). Sur la quatrième section droite, de nombreuses traces quitte déjà la piste pour se lancer directement dans la pente sableuse, la piste est donc un peu endommagée mais ça
passe(5). Nous on choisit prudemment d'aller prendre le quatrième virage afin de suivre la piste jusqu'au bout. Ce quatrième virage est très serré et il faut quelques aller-retour pour en venir à
bout et on amorce la cinquième et dernière section.
Celle-ci est beaucoup plus sableuse et beaucoup plus en dévers. Je sais en partant qu'on sera peut-être obligé de la quitter avant la fin et, comme beaucoup
d'autres ont fait, et se lancer directement dans la descente avant la fin. Avant d'atteindre la moitié de cette section. Le derrière d'Ursul commence à déraper. Pas beau du tout, si on perd le
contrôle du derrière, Ursul partira dans la pente à reculons ou, aussi pire, de côté. Je n'ai pas le choix, je dois me lancer, je cris : « Theresa, on descend » et je
lance le devant dans la pente.(3B) Évidemment on accélère mais je réussis à contrôler la vitesse et surtout à garder le cap directement vers le bas. On avait fait des pentes plus raides dans le
Sahara mais jamais aussi longue. Finalement, toutes les traces descendantes se rejoignent et la pente diminue lorsqu'on atteint les dunes.
Deuxième surprise, en entrant dans les dunes, les traces deviennent confuses. Je sors les jumelles et je vais marcher un peu en éclaireur et le niveau de
confiance en prend un coup. Les dunes sont petites et assez raides et il n'est pas du tout évident qu'on puisse traverser avec notre « gros » Ursul. Pire, je sais selon ma carte
qu'après ce champ de dune, il y aura une deuxième descente assez raide. L'expérience de la première descente m'a refroidi quelque peu. Si la descente est aménagée, ça devrait aller, mais le
manque de trace nette dans le champ de dune n'annonce rien de bon.
Alors que j'analyse encore la situation, on entend des bruits de moto. La première s'arrête à environ 500m de nous pour attendre les deux autres. J'utilise le
klaxon pour attirer leur attention et j'espère qu'ils viendront nous voir pour nous informer. Ça marche, les trois motos se dirigent vers nous. Ils ont l'air de bien s'amuser dans ces dunes. On
s'informe de la possibilité pour nous de continuer et ils sont d'abord sceptique. Devant la difficulté pour nous de remonter par où on vient, ils décident d'aller chercher un passage qui nous
permettrait de descendre. De toutes façons, ils vont revenir nous informer disent-ils. On attend donc patiemment, la température est douce et le paysage grandiose(3C).
Ils reviennent pour nous dire qu'il vaut mieux retourner sur nos traces. Pourrons-nous remonter ce qui a été si risqué de descendre ? On n'a pas vraiment
le choix. Un des motards nous indique ou il y a du réseau pour appeler de l'aide si nécessaire. On lui dit qu'on ne connaît personne et il nous donne alors son numéro précisant qu'il y a un
club de 4x4 qui pourrait nous aider au besoin. On est jeudi soir et on peut penser à une assistance pour samedi. Eux retournent s'amuser et nous on tente une première remontée. L'objectif est
d'atteindre la piste pour y passer la nuit. Au premier essaie, on se rend assez loin mais la pente plus raide et le sable plus mou ont raison d’Ursul (3D). On décide donc de passer la nuit plus
bas et de réessayer demain matin lorsqu'on sera plus en forme et, espérons-le, le sable un peu plus humide. On s'installe donc sur un coin assez droit(3E, 6) et je pars chercher le meilleur
chemin à tenter le lendemain. Quoi que l'endroit de bivouac soit l'un des plus beau qu'on ait eu, notre soirée n'est pas la plus réussie. Je réussis à rester serein jusqu'à ce que je pose ma tête
sur l'oreiller. Theresa continue à lire jusqu'à tard dans la nuit. Elle vient de s'endormir lorsque je la réveille à 6h.
A 7h15, la vallée est dans le brouillard mais nous sommes au-dessus (7); Ursul se lance (3F) et du premier coup, on atteint la piste où il s'enlise. Le gros de
la montée est faite mais il reste les 200m de la dernière section de piste à faire, celle qu'on n'a pas réussi à faire à la descente (3G, 8).
Avec un peu de pelletage et les plaques à sable, on réussit en une heure à se rendre à la moitié de ces 200m(9). Sur un endroit assez plat (3H,10), à
8h30, on s'arrête pour corriger la piste devant nous. Pas question de déraper encore une fois, il faut prendre le temps, la journée s'il le faut, pour sécuriser la piste.
Comme le dévers est important et que le sable est très mou, il faut se creuser un canal pour les roues de gauche et rehausser à droite. Mais le sable ne tient
pas, dès qu'on creuse, la montagne de sable descend et le canal se remplit, Theresa creuse la partie haute, moi la partie basse, un travail de Sisyphe...
A midi, on s'est rejoint et le canal est tracé; on peut commencer à avancer. Les quatre plaques à sable devant les quatre roues, on avance d'1m50, on recreuse,
on déplace les plaques et on recommence(11). La pelle ne permettant pas de déplacer un grand volume de sable, on utilise plutôt les mains. Moi, j'utilise une roche plate dans chaque main car dans
le sable, il y a des roches. Mes ongles sont souvent coincés entre deux roches, ils ne survivront pas à cette journée. Pour nuire un peu plus, la piste est en courbe de sorte que les roues
arrières sont décalées par rapport aux roues avant. Il faut donc, après le passage de la roue avant, élargir le canal pour la roue arrière gauche et sécuriser pour la roue arrière droite qui se
trouve plus proche du vide. Le soleil tape fort mais heureusement, il ne fait pas trop chaud et le vent est raisonnable. Mètre par mètre, on avance et il fait presque noir lorsqu'on arrive en
lieu sûr(12, 3I). La deuxième nuit sera meilleure que la première. Surprenament, pendant tout ce temps, on a une liaison internet. On a reçu un courriel de Ginette le premier soir et on peut
l'informer de la situation. On est en mauvaise posture mais ce contact régulier est un bon support moral.
Le troisième jour, on se réveille dans le brouillard. La visibilité est moins bonne mais le sable plus humide (13). On se rend sans problèmes jusqu'au col (14),
puis jusqu'au passage délicat qu'on avait rencontré à l'aller. Quelques coups de pelle pour se sécuriser. C'est maintenant samedi et on croise 3 véhicules et une moto qui viennent jouer dans le
sable à leur tour (15).
On se rend à la ville de Copiapo et le Steak « Black Angus » de Theresa et les gnochis aux crevettes de Pierre sont vraiment appréciés. Pour la fin de
journée, on se rend sur le versant sud des dunes. On s'installe confortablement et on se contente d'observer les jeunes fous s’amuser... (16)
Dünen part two
Nach dem Besuch der Mine San José sehe ich eine Pause in den Dünen von Copiapó vor. Hier amüsieren sich vorwiegend Fans von Motocross mit ihren Motorrädern, Quad
und Allradfahrzeugen. Der Hauptzugang zu diesen Dünen befindet sich im Süden. Doch in Open Street Map finde ich einen Zugang von Norden her.
Der erste Teil der Piste ist vielversprechend da in gutem Zustand ob nun Sand oder Stein. Es geht bergan und schon bald zeigt sich die Dünenlandschaft in ihrer
ganzen Schönheit. Eine erste scheinbar schwierige Passage lässt sich, nachdem ich sie aus der Nähe begutachtet habe, einfach befahren. Die etwas verrückten Fahrer anderer Fahrzeuge haben sie
durch das direkte Queren etwas beschädigt. Beim Pass angelangt nehme ich mir Zeit, den weiteren Weg aus Distanz und von oben anzuschauen. Die Piste führt in Kurven den ersten steilen Teil des
Berges hinunter. Dann quert sie einen mässig steilen Teil und endet. Von dieser Stelle aus sehe ich viele Spuren, die direkt den sandigen Abhang runter zu den Dünen zu führen scheinen. Ich bin
zuversichtlich, dass es möglich ist auf, diesem Wege Copiapó zu erreichen.
Die ersten drei Kurven stellen keine Herausforderung dar. Kurz vor der vierten Kurve sehen wir, dass kleinere Fahrzeuge die Piste hier bereits verlassen haben und
direkt den sandigen steilen Hang hinuntergefahren sind. Deshalb ist dieser Teil etwas beschädigt. Doch kommen wir problemlos durch und beschliessen aus Sicherheitsgründen der Piste weiter zu
folgen. Die vierte Kurve ist extrem eng und muss präzise sowie mittels mehrmaligem Hin- und Herfahren bewältigt werden. Nun folgt der letzte Teil der Piste.
Sie ist sandig und vor allem abschüssig. Deshalb denke ich mir bereits zu Beginn, dass ich eventuell wie bereits andere Fahrer sie vor dem Ende verlassen muss und
den Hang direkt runter fahren muss. Kurz vor der Hälfte angekommen beginnt der hintere Teil von Ursul weg zu gleiten. Nicht gut, denn wenn der hintere Teil völlig abgleitet, geht es entweder
rückwärts den Hang hinunter oder Ursul kippt seitlich weg. Ich habe keine Wahl, ich muss den direkten Weg nehmen und die Piste verlassen. Ich schreie: « Theresa wir gehen runter » und ich drehe
gleichzeitig das Steuer nach links. Natürlich beschleunigt sich die Fahrt erstmals, dann bekomme ich die Geschwindigkeit in den Griff und kann die Richtung halten. Wir fahren auf dem direkten Weg
etwa 100 m runter. In der Sahara haben wir schon viel steilere Hänge befahren jedoch nie in dieser Länge. Schlussendlich führen alle Spuren zum gleichen Punkt beim Beginn der Dünen und es wird
flacher.
Eine zweite Überraschung erwartet uns. Ab jetzt verlieren sich die Spuren. Ich nehme das Fernglas und gehe zu Fuss weiter, um die Lage abschätzen zu können. Meine
Zuversicht schwindet merklich. Die Dünen sind klein und steil. Es ist überhaupt nicht mehr klar, ob wir diese mit unserem grossen schweren Ursul befahren können. Dazu kommt, dass auf der andern
Seite gemäss meiner Karte die Abfahrt sehr steil ist. Die Erfahrung der ersten Abfahrt lässt keine optimistische Stimmung bei mir aufkommen. Sollte diese steile Abfahrt präpariert sein, könnte
ich es möglicherweise schaffen. Doch die fehlenden Spuren in den kleinen Dünen sind kein gutes Omen.
Ich bin gerade am Analysieren der Situation, als wir Motorräder hören und sehen. Der erste Fahrer hält ca. 500 m von uns entfernt an, um auf die andern zu warten.
Mittels Hupe versuche ich ihre Aufmerksamkeit auf uns zu lenken und hoffe, dass sie zu uns kommen und uns informieren können. Es funktioniert. Sie amüsieren sich scheinbar köstlich in diesen
Dünen. Sie sind erst einmal skeptisch was eine Weiterfahrt von Ursul anbelangt. Sie begreifen schnell, dass auch die Fahrt den Berg hoch nicht einfach ist für uns und erklären sich bereit, eine
Passage für uns zu suchen. Wir warten geduldig in dieser grandiosen Natur. Einer kommt zurück und teilt uns mit, dass es auf jeden Fall besser sei für uns umzukehren.
Schaffen wir es wohl, den steilen Hang wieder hochzufahren? Wir haben nicht wirklich eine Wahl. Einer der Motorradfahrer sagt uns noch, wo wir Telefon- und
Internetempfang haben, um eventuell Hilfe anzufordern. Da wir niemanden in der Gegend kennen, gibt er uns seine Telefon Nummer an. Es gibt einen Klub für Allradfahrer in Copiapó, die könnten uns
falls nötig helfen. Es ist Donnerstag und Hilfe können wir nicht vor Samstag erwarten. Die Motorradfahrer fahren weiter und wir wagen einen ersten Versuch, um den Abhang wieder hochzufahren. Doch
es ist zu steil und der Sand zu weich. Wir geben auf für heute und finden einen einigermassen geraden Nachtplatz etwas weiter unten. Morgen sind wir bestimmt in besserer Form und der Sand ist
möglicherweise etwas härter.
Auch wenn unserer Nachtplatz einer der schönsten unserer Reise ist, gelingt es uns nicht einen der schönsten Abende zu verbringen. Ich bleibe bis ich meinen Kopf
auf das Kopfkissen lege zuversichtlich. Theresa liest bis spät in die Nacht und als ich sie um 6 Uhr wecke ist gerade eingeschlafen.
Um 7 Uhr 15 liegt das Tal unten im Nebel, über uns breitet sich jedoch ein blauer Himmel aus. Gleich der erste Versuch führt zum Erfolg und in kurzer Zeit steht
Ursul am Beginn der Sandpiste. Der grösste Teil der Steigung ist überwunden. Nun bleiben nur noch 200 m, welche wir bei der Abfahrt nicht geschafft haben, um wieder auf festen Grund zu
gelangen.
Mit ein wenig Schaufeln und mithilfe der Sandbleche überwinden wir nach einer Stunde die Hälfte der Distanz. Der nachfolgende eher gerade Teil halten wir um 8 Uhr
30 an, um die Piste vor uns zu verbessern.
Da sie hier sehr abschüssig ist und der Sand sehr weich müssen wir auf der Innenseite einen Graben ausheben für die linken Räder und die rechte Seite muss erhöht
werden.
Aber der Sand hält leider nicht. Sobald wir graben wird das entstandene Loch gleich wieder zugeschüttet. Theresa gräbt von oben und ich von unten. Eine echte
Sisyphusarbeit.
Am Mittag treffen wir aufeinander und der Kanal ist gut sichtbar. Wir können nun Ursul um 1,5 m vorwärts bewegen. Alle vier Sandbleche müssen eingesetzt werden. So
überwinden wir die letzten 100 m Sandblechlänge um Sandblechlänge und jedes Mal muss der Kanal erst vertieft werden. Die Schaufel ist wenig nützlich in dieser Situation und so schaufeln wir mit
unseren Händen. Da es Steine im Sand hat, brauche ich oft auch zwei Steine als Werkzeuge. Meine Fingernägel sind dann öfters eingeklemmt und werden wohl diesen Tag nicht überleben.
Eine leichte Rechtskurve erschwert die Sache noch etwas. Nachdem die Räder vorne durch sind, muss hinten der Kanal für das linke Hinterrad verbreitert werden. Auch
muss hinten jeweils die Piste verstärkt werden, da sich das rechte Hinterrad näher am Abhang befindet. Obwohl die Sonne scheint, ist es nicht übermässig warm und der Wind bleibt im Rahmen des
Erträglichen. Meter um Meter kommen wir so langsam aber sicher vorwärts. Die Sonne ist bereits untergegangen, als wir endlich an einem sicheren Ort ankommen. Die zweite Nacht wird bestimmt um
einiges angenehmer. Überraschenderweise haben wir Internet während der ganzen Zeit und so bleiben wir mit Ginette in Kontakt, die uns am ersten Abend eine Mail gesandt hat. Wir sind körperlich
völlig fertig, aber dieser Kontakt unterstützt uns moralisch.
Am dritten Tag erwachen wir im Nebel. Die Sicht ist reduziert, doch der Sand ist dank der Feuchtigkeit etwas härter. Ohne Probleme fahren wir bis zum Pass und
weiter zu der schwierigen Stelle von Vorgestern. Ein wenig Schaufeln und schon haben wir diese auch überwunden. Heute ist Samstag und so ist es nicht verwunderlich, dass wir drei Autos und einem
Motorradfahrer begegnen, die ihrerseits nun im Sand spielen.
Wir fahren nach Copiapó, wo Theresa ein Black Angus Steak und ich Gnocchi mit Garnelen sehr geniessen. Am Abend fahren wir bis zum südlichen Zugang der Dünen und
schauen den Verrückten zu, wie sie die steilen Dünen hochfahren. Sie amüsieren sich köstlich und wir machen es uns gemütlich.